Comment j’ai rencontré les poissons | Ota Pavel

OTA PAVEL
Comment j’ai rencontré les poissons 
Titre original : Smrt krásných srnců
Traduit du tchèque par Barbora Faure
Préface de Mariusz Szczygiel, traduite du polonais par Margot Carlier
232 pages / 20 € / Format 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-02-3
La traduction de ce livre a bénéficié du soutien du Ministère de la culture de la République tchèque
Paru le 11 octobre 2016
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〈 Le livre 〉
Les poignantes mais souvent joyeuses histoires de ce livre composent la tendre chronique d’un homme qui se souvient de son père, génial représentant de commerce et grand amoureux de la pêche, géant captivant et charmeur aux yeux de l’enfant qu’il était. Elles commencent simplement, par ce regard de l’enfance, puis elles se développent pour illustrer la prise de conscience d’un garçon qui grandit et observe le monde autour de lui. Et si elles reconstituent l’histoire de sa famille, avec en arrière-plan celle de l’Europe centrale, elles sont en réalité beaucoup plus que cela : de touchantes méditations sur la vie et la survie, la mort et la mémoire, l’humour, la justice et la compassion.
Classique de la littérature tchèque et déjà traduit dans de nombreux pays, de la Pologne à l’Italie, de l’Espagne aux États-Unis en passant par Israël, Comment j’ai rencontré les poissons, largement autobiographique, n’avait encore jamais été traduit en français. Il est un des livres préférés de l’écrivain et journaliste polonais Mariusz Szczygieł, auteur de la préface.
Paru dans une première version en 1973, il a été complété, lors de ses nombreuses rééditions, d’autres histoires écrites par Ota Pavel. Cette traduction réunit un certain nombre de celles qui composent les recueils connus sous les titres La Mort des beaux chevreuils et Comment j’ai rencontré les poissons. Elle offre ainsi aux lecteurs français le plaisir de découvrir une œuvre dont l’humour et l’originalité ont permis à Ota Pavel de devenir un classique dans son pays, au même titre que Jaroslav Hasek et Bohumil Hrabal.

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été 2019
La librairie Comme un roman, Paris, conseille (toujours et encore) d’emporter le livre dans ses valises pour les vacances (le livre est paru en octobre 2016). Comment dit-on en globish : un long-seller ?

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Comment j’ai rencontré les poissons
prix Mémorable 2017
Un prix décerné par le groupement de librairies Initiales
Le dossier consacré au prix Mémorable et à son lauréat 2017 est paru en avril 2018 dans le magazine du groupement de librairies.

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Sára Vybíralová, du České literární centrum (centre littéraire tchèque), en villégiature sur les traces d’Ota Pavel, a rapporté cette photo magnifique de la Berounka, qu’elle a eu la gentillesse de nous envoyer.
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Lire un extrait de Comment j’ai rencontré les poissons
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Ota Pavel, la courte vie d’un écrivain tchèque, par Arnošt Lustig
Extraits d’un long et émouvant article écrit par celui, écrivain tchèque également, qui fut son ami jusqu’à la fin de sa vie.
Le livre (Comment j’ai rencontré les poissons) balance sur une ligne subtile entre le comique et le tragique, toujours véridique, toujours émouvant, toujours incroyable et convainquant en même temps. Avec immédiatement un grand style et une grande simplicité. C’est ce que l’écriture peut faire de mieux. (…) Une sagesse philosophique, entre les lignes, évoque la petitesse et la grandeur de la vie, les tours du destin, l’infidélité de la chance et les mystères de l’existence. L’œuvre de Pavel s’intéresse aux hommes et à la nature ; aux hommes, à la nature et aux animaux. Rarement quelqu’un aura si bien compris la nature et le monde des animaux que Pavel. Il écrit sur la fraternité entre les hommes, sur l’amour et la haine également, mais d’abord sur la fraternité. Peu d’écrivains de nos jours sont capables d’écrire sur l’inexplicable relation entre les animaux et les hommes, sur l’importance de la nature dans nos vies, sur ce lien qui semble se perdre et sans lequel nos vies s’appauvrissent.
(…) Tchékhov, un des maîtres d’Ota Pavel, disait — et Pavel ne l’a jamais oublié — que le sujet n’était pas important, que même sur la plus petite gamme un écrivain peut livrer le plus important message. Attraper dans un moment fugace, ou dans une modeste histoire, la grandeur de la vie — c’est le devoir de l’écrivain selon Tchékhov. De la rivière sans fin de la vie l’écrivain doit tout prendre. Exactement ce que Pavel fit dans ses livres.
Il voulait connaître les vies des autres écrivains, en particulier ceux dont il avait appris. Avant de commencer à écrire ses propres histoires, Pavel connaissait presque toutes les lettres échangées entre Tchékhov et Gorki. Il connaissait la lettre dans laquelle Maupassant écrit à Tchékhov que la chose la plus importante dans l’écriture est « de voir. Et de voir de la bonne manière. Par voir de la bonne manière, je veux dire voir avec mes propres yeux, pas à travers ceux des autres artistes. L’originalité d’un artiste dépend des détails, pas du sujet principal. Les grands livres ont été écrits à partir de détails sans signification, de choses communes. Il est important d’être capable de trouver la part d’une chose qui n’a jamais été découverte et d’essayer de l’exprimer d’une façon personnelle. »
(…) C’est peut-être de Tchékhov d’abord qu’Ota Pavel a appris qu’un écrivain met dans la bouche de ses personnages les questions, pas les réponses. Et la leçon était répétée dans l’œuvre d’Isaac Babel qui était, selon Pavel, aussi bon qu’Hemingway. Pavel pensait que si Hemingway était né à Odessa, il serait devenu Babel, et que si Babel était né à Oak Park, Illinois, il serait devenu Hemingway. Bien sûr il serait injuste de ne pas mentionner l’amour de Pavel pour la poésie populaire, qu’il considérait comme le plus authentique de tous les arts ; elle était son amour secret, et la jauge à laquelle il mesurait son propre travail. S’il n’est pas possible d’épuiser la qualité de toutes les sources de l’œuvre de Pavel, il est important de noter la relation particulière établie dans son œuvre entre la langue littéraire et la langue parlée. Maintenant qu’elle est devenue un objet de recherche pour les linguistes, nous connaissons l’importance de sa contribution à la langue littéraire tchèque. Le mélange entre le parlé et l’écrit a atteint, dans ses histoires, un niveau jamais égalé auparavant.
Ce que j’essaie de montrer est que derrière ce très modeste écrivain qui raconte des histoires sur son père, presque avec légèreté et désinvolture, il y avait un hommes de lettres cultivé, qui en savait au moins autant sur la littérature que bien des professeurs d’université, qui connaissait les subtilités de l’art d’écrire, les pièges et les abîmes de l’écriture et de la littérature.
(…) Il a été capable à la fois de nous rendre fiers d’être des hommes et tristes à propos de nous-mêmes. Il nous a appris à sourire et à être sérieux, à prendre la vie comme l’unique privilège que nous avons et à nous voir comme les seules créatures de l’univers capables de sentir, de voir et de se souvenir, même si cela ne dure jamais très longtemps. Pavel est devenu — à juste titre — un classique moderne.
Traduit de l’anglais par les éditions do
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Ota Pavel est aussi l’auteur de ce livre, publié également aux éditions do
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〈 Film 〉
Comme souvent quand il s’agit d’adaptation, la littérature l’emporte sur le cinéma, et ici encore le livre est bien meilleur que le film, mais pour le plaisir de ceux qui voudraient entendre la langue tchèque et surtout admirer les paysages de Bohème, voici un lien vers une des adaptations de quelques-unes des histoires. On se souviendra, en regardant les premières images, que l’une d’entre elles, qui a d’ailleurs donné son titre au recueil dans plusieurs autres traductions, est « La mort des beaux chevreuils ».
〈 Affiche du film 〉
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〈 À propos 〉
Et des amis la liste s’allonge…
« Ce livre, je l’ai déjà offert à vingt-quatre personnes. Parmi lesquelles un policier, une femme de ménage, une enseignante, et aussi le fils d’un de mes cousins, qui avait étudié la mécanique dans un lycée professionnel et n’avait jamais lu un livre de sa vie, jusqu’au jour où il a eu envie d’essayer. Tous ont été sous le choc. « Oui, c’est le bouquin le plus antidépressif du monde », ont-ils déclaré, confirmant ainsi mon avis (hormis le fils de mon cousin, bien sûr, car lui n’avait aucun élément de comparaison). »
Mariusz Szczygieł extrait de la préface traduite du polonais par Margot Carlier
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« À la fin j’ai poussé une série de soupirs. J’avais fini de lire Ota Pavel et je devais prendre congé du livre et de lui. Comme à la gare on salue un ami qui déménage au-delà de l’océan et emporte un tas de belles heures passées ensemble, je laisse Ota Pavel à celui qui a la chance de pouvoir le rencontrer pour la première fois. »
Erri De Luca écrivain
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« Difficile de ne pas être touché par la tendresse qui se dégage de l’écriture de l’auteur. La narration est à hauteur d’enfant dont la naïveté rend tour à tour des passages particulièrement drôles et savoureux ou bien extrêmement poignants (…) De chaque chapitre, le lecteur peut tirer une leçon de vie. Au fil des pages, l’enfant devient adulte et quitte un monde privilégié pour se retrouver confronté à la réalité de l’existence qui charrie son lot de deuil et de déceptions. Comment j’ai rencontré les poissons est à lire et à faire lire pour la liberté qu’il met en avant et pour la grande sincérité qui se ressent à chaque page. »
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Parmi les 16 livres pour célébrer l’été 2021 choisis par Le Temps
« Pas besoin d’être un fan de pêche pour se régaler en dégustant Comment j’ai rencontré les poissons d’Ota Pavel. Né en 1930 à Prague, l’auteur dédie ce livre « à ma maman, qui avait mon père pour mari ». Voilà qui en dit long sur l’humour tendre et malicieux de cette chronique familiale hantée par les massacres de la Seconde Guerre mondiale. Comme on s’y attend, le narrateur y évoque ce père fantasque et charmeur devenu recordman du monde de la vente d’aspirateurs et de réfrigérateurs pour la firme Electrolux. Il nous parle aussi de son amour pour les rivières, les étangs et bien sûr les poissons. A ses côtés, on braconne, on capture, on s’émerveille. Et l’on se plaît à rêver de partir sur les traces de l’écrivain jusqu’à Bustehrad, en Bohême, où un petit musée lui est consacré. »
Marco Dogliotti Le Temps Suisse
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« Avant la disparition
Si vous vous rendez sur le site de la jeune et belle maison d’édition Do, vous apprendrez qu’Ota Pavel (1930-1973) a sombré dans la dépression après s’être entendu crier par un joueur dépité, à l’heure où, reporter sportif, il saluait la 3place de l’équipe tchèque de hockey sur glace aux Jeux Olympique d’Hiver en 1964 à Innsbruck : « Toi, le Juif, va te faire gazer ! » Et que dès lors, interné en psychiatrie à de fréquentes reprises, il est devenu écrivain. De là des livres, peu nombreux certes (il mourra d’une crise cardiaque à quarante-trois ans) mais immédiatement considérés comme des chefs d’œuvre. Si vous poursuivez avec Do, qui soigne à fond ses rubriques, vous verrez une vidéo qui représente la rivière Berounka, « le fleuve de ma vie » selon Ota Pavel. La vallée de la Berounka ressemble de manière saisissante à celle de l’Ourthe si on l’imagine sans l’E25 qui la double de son large ruban sonore. Et c’est la douceur de l’Europe d’avant les autoroutes que l’on retrouve dans le récit qu’Ota Pavel consacre à cette rivière et à son amour des poissons. À vrai dire, même sans le conseil insistant d’un libraire, j’aurais acheté l’ouvrage pour le graphisme de la couverture. Quels sont ces poissons élégants, entrelacés sur un fond turquoise pâle? J’avoue que je n’y connais rien, mais que l’écriture où se coule cette vie sauvage m’a ravie. Les lecteurs, unanimes, y voient un livre heureux, voire anti dépressif. Et il est vrai que l’alliance de poésie et d’humour qui l’imprègne en fait une lecture d’été idéale. Il s’agit de l’attachement du narrateur à son père qui, interné à Terezin, revient avec une passion intacte pour la pêche. Il s’agit de l’apprentissage de cet art aussi persévérant qu’ébloui (« les mâles de cette espèce ont les lèvres rouge-sang et leur corps est marbré de vert émeraude et de noir de velours »). Il s’agit d’une adolescence marquée par le génocide (« les pommes de terre poussaient même sur les tombes des hommes et des garçons exécutés et quand les femmes les arrachaient on aurait dit des cœurs humains »). Mais les souvenirs de la guerre se voient  adoucis par la proximité d’une nature encore en santé éclatante, gonflée d’existences sauvages. L’eau y coule, y dévale, y déborde, y dort, y tremble, y miroite. De la chevesne à l’anguille, des vies secrètes, vives et rusées, y foisonnent. Le barbeau, une fois transpercé son « corps argenté aux allures de merveilleux long-courrier », se révèle une bénédiction pour les estomacs affamés. À l’heure où, un été après l’autre, nos rivières décroissent sous d’immobiles anticyclones, à l’heure où un tiers des poissons d’Europe est menacé d’extinction, à l’heure où la nature, qui consolait de tout, doit être consolée à son tour, il est rafraîchissant de se plonger, toute nostalgie bue, dans la lumière qui baigne ces pages. Et d’y réapprendre l’art de l’attention, elle qui, un jour que l’on voudrait très proche, pourrait bien faire de nous les soigneurs émerveillés de ce qui reste à sauver. »
Caroline Lamarche article paru dans le Vif l’Express
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« Quand tu sais que tu tiens entre tes mains un chef-d’œuvre et que tu dévores chacun de ces merveilleux souvenirs avec une jubilation toute particulière. »
Stéphanie Gaou Librairie Les insolites Tanger Maroc (août 2019)
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« Ce qui rend la générosité de ce livre si déchirante est de savoir que Pavel l’a écrit dans un hôpital psychiatrique les jours où il pouvait regarder à travers les barreaux et retrouver la lucidité de son esprit. »
The Economist
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« Il a été capable à la fois de nous rendre fiers d’être des hommes et tristes à propos de nous-mêmes. Il nous a appris à sourire et à être sérieux, à prendre la vie comme l’unique privilège que nous avons et à nous voir comme les seules créatures de l’univers capables de sentir, de voir et de se souvenir, même si cela ne dure jamais très longtemps. Pavel est devenu — à juste titre — un classique moderne. »
Arnošt Lustig écrivain
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Si vous avez l’âme chagrin, ce livre est un vrai bonheur. Traduit du grand auteur tchèque pour la première fois, voici l’enfance de Léo, grand admirateur de son père qui fait tous les métiers du monde, sans jamais réussir mais tellement génial et impertinent. La dédicace donne le ton à cet ouvrage « À maman qui avait mon papa pour mari « . Même si le roman traverse l’histoire tragique de l’Europe centrale au XXe siècle, Léo et son père sont liés par des histoires de pêche aussi drôles les unes que les autres et des personnages farfelus qui ne baissent jamais les bras. C’est un livre d’un optimisme rare et d’une poésie à faire fuir les méchants !
Jacqueline Médiathèque Lacanau
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Un texte absolument magnifique, résolument salvateur et bienveillant en ces temps moribonds. Un texte qu’on aime lire, qu’on se surprend à vouloir relire, qu’on a envie de transmettre au plus grand nombre. Un texte qui fait profondément du bien. Drôle, fin, malicieux, teinté de cette belle nostalgie qui nous renvoie aux plus beaux souvenirs de notre enfance.
Librairie La Soupe de l’espace Hyères
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Ce livre est jubilatoire, Erri De Luca a raison !
Librairie Le Marque Page Choisy-le-Roi
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Ota Pavel est une jolie découverte, le texte est toujours aussi original.
Librairie La Zone du dehors Bordeaux
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A quoi pensent les tchèques ? Ces chroniques entre enfance illuminée et lucidité d’homme rappellent aussi bien le Marcovaldo de Calvino par son réalisme enchanté que les petits racontars de Riel pour la cocasserie parfois cruelle mais toujours emplie d’une humanité, d’une empathie, d’une joie simple, immédiatement communicative. Un pur bonheur !
Michael Fnac Dijon
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Je l’ai découvert par pur hasard, séduite par son titre et sa magnifique couverture. le vrai coup de coeur est arrivé par la suite. C’est une de mes plus belles rencontres littéraires !
Bookycooky lire l’article sur babelio.com
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Comment j’ai rencontré les poissons est sans doute ma plus belle découverte de cette rentrée littéraire. Concentré d’humour, de tendresse et de poésie, ce roman écrit par un auteur aux prises avec la dépression est le texte le plus antidépressif qui soit ! « Savoir se réjouir. Se réjouir de tout. Ne pas attendre que l’avenir nous apporte quelque chose d’essentiel, de vrai. Car il est fort probable que l’essentiel se produit à l’instant présent et que l’avenir ne nous apportera rien de plus beau » (Ota Pavel).
Librairie La Forge Marcq-en-Barœul
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Coup de coeur.
Librairie Tropiques Paris 14e
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Le livre d’Ota Pavel m’a terriblement émue (les bulles de joie se mêlent souvent aux larmes) et enthousiasmée et je vous remercie de nous avoir permis cette belle lecture. Nous ne remercions pas assez les passeurs de textes…
Librairie Forum Harmonia Mundi Arles
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Plein d’humour même pour parler de faits historiques douloureux, rempli de petits moments de bonheur simple, avec beaucoup d’humanité… pour faire bref : j’ai bien apprécié !!!
Adeline L. Lyon 5e
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Ce classique de la littérature tchèque est un immense chef d’œuvre d’humour et de tendresse. À lire et à offrir sans modération.
Librairie Lucioles Vienne
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J’ai fini Comment j’ai rencontré les poissons et je fais comment moi maintenant pour lire autre chose d’aussi bien ? Hein ? Trêve de plaisanterie, j’ai adoré, alors merci beaucoup !
Librairie La Maison de Feuilles Nérac
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C’est un livre merveilleux, une vraie découverte.
Rémi M. Nice
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« Je sais que ce qui attire la plupart des gens, ce n’est pas seulement la quête du poisson, mais la solitude des temps révolus, le besoin d’entendre encore tomber les feuilles d’automne. Tandis que je mourais là-bas à petit feu, je voyais surtout cette rivière qui comptait plus que tout dans ma vie et que je chérissais… » Un récit triste et jubilatoire, magnifiquement traduit par Barbora Faure, magnifiquement édité. Au fur et à mesure de la lecture, la liste s’allonge des amis à qui il faudra l’offrir.
Librairie Vendredi Paris 9e
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Y a-t-il plaisir plus grand pour un éditeur que de recevoir, un matin de novembre, l’appel téléphonique d’un libraire enthousiasmé par la lecture d’un des livres qu’il a publié ? La réponse est non, et celui du libraire, Ludwig B.
Librairie Le Square Grenoble
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J’étais happée dès la première page. Ce livre se retrouve depuis parmi mes préférés. Si vous ne voulez lire qu’un seul livre de cette rentrée, je vous conseille Ota Pavel !
parfumdelivres.niceboard.com
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Voilà un livre naturel et touchant, un bel hommage à un père qui a su transmettre son amour des rivières et des poissons. L’histoire est en fait autobiographique et on peut avoir un aperçu de la vie d’une famille juive dans les campagnes de République Tchèque pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais surtout, ce livre parle de la nature : la finesse des descriptions apporte beaucoup de tendresse et de poésie au récit. Et surtout une très belle édition avec un soin particulier apporté à l’objet !
troisouquatrelivres.blogspot.fr
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C’est délicieux, plein d’humour et bien écrit. Bravo.
Mamie do
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Un vrai bonheur…
Jean-Michel G. Bordeaux
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Cette jeune maison d’édition bordelaise nous offre pour la première fois en français un beau classique tchèque. L’auteur rassemble en de courtes histoires des souvenirs précieux et tendres de son enfance, sa famille, son père en particulier, quelques amis. La découverte de l’art de la pêche et des poissons d’eau douce font le cœur du récit au fil de l’eau et de l’Histoire ; celle qui condamne les juifs et apprend à un jeune garçon rusé la débrouille et la mémoire.
Librairie Le Texte libre Cognac
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Depuis que nous l’avons découvert par hasard, il est devenu un best-seller de notre librairie. Nos clients lecteurs en tombent aussi amoureux et veulent alors l’offrir à leur tour.
Libreria Palomar Bergamo Italie
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« Les Émigrants* et Comment j’ai rencontré les poissons d’Ota Pavel sont deux de mes livres préférés. Ce que j’aime, dans les deux, c’est qu’ils traitent de l’Holocauste en abordant la question de manière indirecte ; je n’ai pas souvenir que le mot figure une seule fois dans l’un ou l’autre livre. Les deux refusent de souiller le deuil avec du sentimentalisme, aussi sont-ils dévastateurs. »
Les Vies de papier de Rabih Alameddine, traduit de l’anglais par Nicolas Richard, éditions Les Escales, 2016 / *W.G. Sebald, éditions Actes Sud, traduit de l’allemand par Patrick Charbonneau
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Voilà que Yoann m’offre Comment j’ai rencontré les poissons d’Ota Pavel.  Je ne connaissais pas du tout et je retrouve une écriture magnifique, des histoires qui coulent d’elles-mêmes et qui racontent une Europe centrale où se mêlent le rire et le drame, les juifs et les chrétiens, les braconniers et les gardiens des lois. Un bouquin qui me donne envie de reprendre Bohumil Hrabal et sa « Flûte enchantée » que j’ai lu je ne sais combien de fois et que j’avais fini par connaître presque par cœur. Je vous souhaite vraiment de lire Ota Pavel et ses poissons…
mariogotto.blogspot.fr
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Récit en partie autobiographique, puisque les personnages sont les membres de sa famille et les événements sont historiques. Il n’y a pourtant jamais la sensation que l’auteur veut parler de lui malgré la première personne du singulier utilisée pour narrer l’histoire, on ressent un détachement qui laisse penser à une fiction. D’ailleurs l’histoire ne perd aucunement en valeur selon qu’on la considère comme une fiction ou une autobiographie. Ota Pavel nous trace donc des événements marquants de sa jeunesse, des péripéties de sa famille avant pendant et après la seconde guerre mondiale. L’originalité réside dans la place de la pêche comme activité de découverte de la nature, de la vie et demeurant comme creuset de lien social puis de Résistance. Il est agréable de lire un roman portant sur des drames utiliser un ton si détaché et si fluide, si « global ». S’il existe un focus sur la famille toute la Bohème est décrite et la richesse des psychologies des personnages, des détails des paysages, des faits de chaque situation tend à nous faire connaître et nous immerger en République Tchèque. J’ai beaucoup pensé à Bozena Nemcova en lisant ce livre ainsi qu’à certains romans naturalistes américains. Le style est beau, typiquement tchèque si je puis dire, avec une belle fluidité de phrases et un vocabulaire simple, une exigence d’une ponctuation harmonieuse. L’humour caustique est aussi omniprésent ce qui permet de gagner en légèreté au fur et à mesure que le ciel s’assombrit. On a beaucoup parlé en France de la Résistance française, et pour cause, mais on parle peu de ce qu’ont vécu les Tchèques. Il est intéressant de le découvrir grâce à Bor, Lustig, Weil, Hrabal et Pavel entre autres. Un livre à lire absolument.
deschosesàlire.forumactif.com
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La vie et rien d’autre
Un classique de la littérature tchèque pour la première fois traduit en français, pour notre plus grand bonheur. L’enfance de Léo en admiration devant son père, génial vendeur d’aspirateur et toujours en quête de nouveaux projets dont il ne doute jamais de la pertinence et de la réussite. Si le roman traverse l’histoire tragique de l’Europe centrale au vingtième siècle, les histoires de ce livre baignent dans la tendresse et l’optimisme. La dédicace donne le ton : à maman, qui avait mon papa pour mari. Léo sera initié aux arcanes de la pêche aux carpes et aux anguilles, entouré de personnages truculents.
Je ne résiste pas au plaisir de cette citation de l’auteur : « Savoir se réjouir. Se réjouir de tout. Ne pas attendre que l’avenir nous apporte quelque chose d’essentiel, de vrai. Car il est fort probable que l’essentiel se produit à l’instant présent et que l’avenir ne nous apportera rien de plus beau. » A lire absolument !
Librairie L’Ange Gisors
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C’est un très beau livre, drôle, touchant, mélancolique. On en redemande !
Librairie Le Chant de la terre Pont Saint Esprit
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Félicitations pour cette publication. C’est un texte dont nous parlons beaucoup dans notre librairie. Il est sculpté dans l’étoffe de la vie, et mène à l’essentiel avec subtilité.
Librairie La Procure d’Étincelles Annecy
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Quelle n’a pas été notre heureuse surprise lors d’une récente visite dans notre librairie de découvrir qu’une très jeune maison d’édition bordelaise, les éditions do, mettait à la disposition des lecteurs pour la première fois en français un ouvrage de l’écrivain tchèque Ota Pavel, Comment j’ai rencontré les poissons. Il y est question de pêche bien sûr mais de bien plus que cela ; on y découvre sa famille avec en filigrane l’histoire du pays au XXe siècle. Un très joli texte à découvrir aujourd’hui…
Le texte complet est à lire sur evabouquine
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Savoureuses chroniques d’enfance d’Ota Pavel – nom tchèque adopté par sa famille après la guerre remplaçant le nom juif de Popper – dans la belle Bohème tchécoslovaque, ce livre produit, comme le dit le grand auteur italien Erri de Luca cité en quatrième de couverture, des bulles de joie sous la peau. Tout n’y est pas rose, les temps s’assombrissent, son père juif et ses deux frères seront déportés au camp de concentration de Terezin en reviendront vivants, et consécutivement, le régime communiste ne rendra pas leur existence plus enviable. Toutefois, la poésie, l’humour, l’originalité de l’écriture de Pavel adoucit ces faits tragiques, nous fait rire et sourire. On y découvre surtout son papa, grandiloquent représentant – détenteur du record international de ventes d’aspirateurs pour Electrolux, il ira jusqu’à en vendre dans un village non relié à l’électricité –, mari fidèle mais fieffé dragueur et surtout pêcheur passionné. A travers les yeux d’enfant de Pavel, c’est la figure tutélaire du père qu’on voit ici, nébuleux géant, ogre bienfaisant, fragile colosse, entrepreneur à l’ambition bancale (après les aspirateurs, il se lancera dans le commerce de tue-mouches révolutionnaires mais foireux pour passer ensuite à l’élevage de porcs puis de lapins). Le fils et romancier ne lui tient pas rigueur de parfois abandonner sa famille pour suivre ses élans hasardeux, tant il représente pour lui  la gaieté, le courage et aussi une sorte de bon sens tordu. On peine à croire que Pavel écrivit ces tendres vignettes interné et touché par une grave dépression. Prenons-les pour une exhortation à la vie et à ses bons moments, des méditations sur la survie, sur le devoir salutaire de mémoire. C’est extrêmement touchant et teinté d’une mélancolie compensée par une jubilation folle et des descriptions de la nature enchanteresses. Nous remercions chaleureusement Do, cette jeune maison d’édition bordelaise, de nous faire découvrir pour la première fois en français ce classique de la littérature tchèque. 
Adrien Librairie Point Virgule Namur
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Ces chroniques entre enfance illuminée et lucidité d’homme rappellent aussi bien le Marcovaldo de Calvino par son réalisme enchanté que les petits racontars de Riel pour la cocasserie parfois cruelle mais toujours emplie d’une humanité, d’une empathie, d’une joie simple, immédiatement communicative. Un pur bonheur !
Michaël Fnac Dijon
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Sans hésitation je classe Comment j’ai rencontré les poissons du Tchèque Ota Pavel dans le top 10 des meilleurs livres que j’ai lus. Un délice, du pur jus de bonheur, de la rêverie, de la liberté, de la drôlerie même lorsque l’auteur et acteur mentionne les camps nazis.
J’accompagnais mon père à la pêche en rivière étant petite mais je n’ai jamais aimé cela ni compris cet intérêt et pourtant ce livre m’a transportée. Ota Pavel raconte son histoire et celle de son père juif depuis les années 30 en Tchéquie, fous de pêche, prêt à tout pour aller à toute heure sur des lieux préservés et admirer ses poissons, toutes les sortes de poissons, capes, truites, anguilles. Ce roman biographique est un concentré de bonheur, un incontournable.
nadinelouis001 Babelio
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Merci Ota Pavel Il arrive parfois des rencontres fortuites entre un lecteur curieux et un livre qui n’a pas fait la une ni même les têtes de gondole. Ce fut le cas avec ce beau petit livre broché à la couverture bleu pâle sur laquelle deux esturgeons, me semble-t-il, sont imbriqués de manière à évoquer une ancre marine. Je fis donc cet achat sur la seule couverture ignorant tout de son auteur Ota Pavel et de la littérature Tchèque. Quelques jours plus tard, je sortais de la suite de ces charmantes petites chroniques nostalgiques avec l’envie de partager ce bonheur simple d’une lecture réjouissante et évocatrice de tant de souvenirs. Naturellement, qui n’est jamais allé à la pêche, sera vite désarçonné par ces récits emprunts d’un humour revigorant. Cette lecture m’inspira également un conte en tirant un portrait fort différent sans doute mais totalement né dans mon imaginaire de l’oncle Prosek, le passeur pêcheur qui deviendra Albatros sous ma plume. Je vous invite à venir vous plonger dans ce recueil de nouvelles jubilatoires au cœur même de l’horreur de la seconde guerre mondiale. Le narrateur est alors un jeune gamin en culottes courtes, troisième garçon d’une fratrie dont le père est un juif beau parleur, hâbleur, roublard, coureur et d’abord amoureux des rivières et des étangs. Il y a là des descriptions sublimes que la passion halieutique mais aussi l’amour d’un cours d’eau lui ont inspirées. Il est vite initié à cette activité particulièrement indispensable dans un contexte de restriction d’autant plus que son père et ses deux frères partent pour les camps de concentration. Mais pas de pathos rassurez-vous, cela demeure léger et joyeux, comme si la tragédie ne pouvait atteindre le gamin. Vous allez tour à tour partir à la découverte des carpes de l’étang, de la vieille ancêtre du moulin, pourchasser le brochet noir, passer la nuit à la pêche à l’anguille, attendre vainement les anguilles d’Or. Les détails sont savoureux, les anecdotes croustillantes. Nous y croisons également des personnages hauts en couleur à commencer par ce passeur de légendes digne de figurer chez Maurice Genevoix. La nécessité fait loi et il sera encore question de chasse, ou plutôt de braconnage en prenant tous les risques possibles. Il faut manger quand on n’a plus rien et le gamin s’y emploie à l’imitation de son inénarrable père. La cueillette des cèpes n’est pas oubliée pour ce livre champêtre, naturaliste et si humain. Je ne peux résister au plaisir de vous offrir un extrait, un fragment de ce bonheur auquel j’ai la prétention de vous convier. Ne me demandez pas le livre, il est déjà offert en cadeau à un pêcheur de carpes qui trouvera j’en suis certain de quoi raconter des histoires à son fils. Je m’attelle donc à recopier un passage pour vous donner l’envie de plonger à votre tour dans les étangs et les rivières tchèques. Bonne lecture à vous. « Je revoyais surtout la région de Krivoklat. Le moulin de Nezabudice et la lumière perpétuellement allumée pour les braconniers et les gendarmes. Je repensais aux anguilles mystérieuses qui passaient par là, avec leurs petits yeux de serpents, toutes frénétiques dans leur pèlerinage depuis les mers et les océans. L’intéressant, c’est bien que les choses de ma vie avaient disparu, mais les poissons étaient restés. Ils faisaient le lien avec la nature, où ne tressautait pas, avec saccades ridicules, le tramway de la civilisation. Je sais désormais ce qui attire la plupart des gens, ce n’est pas seulement la quête du poisson, mais la solitude des temps révolus, le besoin d’entendre l’appel de l’oiseau et du gibier, encore tomber les feuilles d’automne. Tandis que je mourais là-bas à petit feu, je voyais surtout cette rivière qui comptait plus que tout dans ma vie et que je chérissais. Je l’aimais tellement, qu’avant de me mettre à pêcher je ramassais son eau dans mes mains en coquille et je l’embrassais comme on embrasse une femme. Puis, je m’aspergeais le visage avec le reste de l’eau et je réglais ma canne. La rivière s’écoulait devant moi. L’homme voit le ciel, il jette un regard dans la forêt, mais ne voit jamais rien au cœur d’une vraie rivière. Pour voir ce qui se passe dans une vraie rivière, il faut une canne à pêche… La pêche, c’est surtout la liberté. Parcourir des kilomètres en quête d’une truite, boire à l’eau des sources, être seul et libre au moins une heure, un jour ou même des semaines. Rivièrement sien.
Le blog de C’est Nabum Mediapart
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Coup de cour de Frédéric de la librairie Lu & approuvé Amboise
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Il y a beaucoup de tendresse dans les mots d’Ota Pavel… Un texte enthousiaste, d’un blog qui s’appelle La vie devant Ju’ et en profite pour dire du bien de la maison d’édition, qui en profite pour dire du bien de La vie devant Ju’ 
→ lire la suite
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Des histoires qui l’air de rien au début touchent au cœur. Et plus on avance plus la gravité est là avec la guerre qui approche, qui frappe, et puis après c’est l’âge adulte, des êtres chers qui s’en vont et déjà la nostalgie… Ce passage me fait monter des larmes.
→Un très beau texte à lire sur le blog d’une lectrice en campagne
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J’aurais aimé rencontrer Ota Pavel parce que de ses livres se dégagent une immense tendresse pour les vies minuscules, une fluidité du style et une politesse du désespoir. Le premier livre que j’ai découvert, c’est Comment j’ai rencontré les poissons traduit dans de nombreuses langues et édité chez Do et quand la même maison d’édition a publié A chacun sa part de gâteau, la lecture m’a procuré les mêmes petites bulles de plaisir évoquées par Erri de Luca : « A la fin j’ai poussé une série de soupirs. J’avais fini de lire Ota Pavel et je devais prendre congé du livre et de lui. Comme à la gare on salue un ami qui déménage au-delà de l’océan et emporte un tas de belles heures passées ensemble, je laisse Ota Pavel à celui qui a la chance de pouvoir le rencontrer pour la première fois ».
Françoise Books in Sèvres
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〈 Début du livre en tchèque 〉
Moje maminka strašně toužila jet př ed válkou do Itálie. Nechtě la anitak vidě t Michelangelovy sochy a obrazy Leonarda Da Vinci, jako si př ála vykoupat se v teplém moř i. Protože maminka pocházela ze Dř íně u Kladna, kde byl jen ubohý kachní rybníč ek, pokrytý hustým zeleným žabincem, a nikdy toho koupání jako malá holka neužila. A tak se vždycky zjara ptávala tatínka: « Leoušku, pojedeme letos? » Mů j tatínek Leo obvykle odvě til, že právě letos nemáme dost peně z, a dokazoval, že podle jeho názoru je to na Berounce u Kř ivoklátu o moc lepší. Mů j tatínek mě l totiž daleko jinač í starosti. V popř edí jeho zájmů stál obchod a ryby. V obojím neuvěř itelně vynikal, rybám však dával př ednost a to byla věč ná škoda pro naši rodinu a také pro švédskou firmu Elektrolux, kde dě lal obchodního cestujícího s lednič kami a vysavač i. Č astokrát se př ímo vytratil z obchodní cesty a našli ho obvykle na Berounce, jak chytá se svým nejlepším př ítelem př evozníkem Karlem Proškem štiky na okouny.
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〈 Couvertures en différentes langues 〉
(il existe encore des traductions en norvégien, en hébreu, et au moins dans deux langues asiatiques, sans doute le coréen et le chinois (?) (ces trois dernières sont présentées au musée Ota Pavel de Busterhad), alors mille mercis à celle ou celui qui enverra à do les couvertures de ces éditions, pour compléter ce panorama).
en tchèque

en allemand
en espagnol

en italien

en lituanien

en polonais

en grec

en néerlandais

en anglais