La Mort et autres jours de fête | Marci Vogel

MARCI VOGEL
La Mort et autres jours de fête
Titre original : Death and Other Holidays
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Chabin
144 pages / 16 € / Format : 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-24-5
Paru le 11 mars 2020
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Lauréat du prix Miami Book Fair/de Groot Prize 2017
présidé par Jim Shephard, auteur de Le Maître des miniatures, Le Livre d’Aron.
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〈 Le livre 〉
C’est le printemps à Los Angeles. Pourtant la plupart des choses accablantes de l’âge adulte — y compris la perte d’un être cher — semblent être arrivées en même temps à April, vingt et quelques années, et la jeune femme se fait la réflexion que toutes les personnes qu’elle aimait sont mortes à cette saison, quand les arbres bourgeonnent et les fleurs sortent de terre. Peut-être pour aider ceux qui restent à mieux surmonter leur chagrin.
La Mort et autres jours de fête est le récit d’une année dans la vie d’April, succession d’instantanés qui dessinent un portrait émouvant avec une lucidité sincère, tendre, joueuse.
Quatre saisons émaillées d’anecdotes, de souvenirs, de rencontres… et de jours de fête, tandis qu’elle tente de guérir sa tristesse et lutte pour se lancer dans le monde. Les photos qu’elle décide de prendre chaque jour, à l’aube du XXIe siècle, révèlent souvent l’envers du décor et font de La Mort et autres jours de fête une chanson pas si douce que ça, une poésie du quotidien habilement distillée.
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〈 Les premières pages 〉
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〈 À propos 〉
« Pour­quoi se conten­ter de relire La Peste ou des clas­siques plus anciens quand on peut décou­vrir ce livre tout frais paru, orné d’une cou­ver­ture des plus exquises, et qui a de quoi vous remon­ter le moral ?
Bien que jeune, April a une liste de mal­heurs longue comme le bras, à com­men­cer par le sui­cide de son père, du temps de ses seize ans, et par la mort récente de Wil­son, son beau-père bien-aimé. Pour cou­ron­ner le tout, au cré­ma­to­rium, on lui remet ses cendres dans une pochette cadeau des plus fes­tives ! Et il n’y a pas grand-chose pour détour­ner son atten­tion des idées noires, car April est tan­tôt céli­ba­taire, tan­tôt mal accompagnée.
Cepen­dant, elle fait de son mieux pour tenir le coup, notam­ment en se sou­ve­nant des jours de fête où son frère était chargé de ver­nir les ongles de leur grand-mère “pour l’empêcher de s’activer“ (p. 27). April nous offre aussi des obser­va­tions réjouis­santes comme celle de son amie Libby, sur cer­tains insectes qui “contre­disent la théo­rie de Dar­win“ : “C’est la sur­vie des plus inadap­tés“ (p. 60), et quelques astuces, telles que faire des listes quand tout va mal (p. 61) — pro­cédé d’autant plus effi­cace quand on en use avec auto­dé­ri­sion.
Mais les choses ne vont pas tou­jours de mal en pire, si bien qu’aux fêtes remé­mo­rées vien­dront se joindre le mariage de Libby et une nou­velle his­toire d’amour du côté d’April, qui pro­met de durer…
Vous l’aurez com­pris, Marci Vogel ne manque pas d’humour, sou­vent dis­cret et qui s’harmonise avec la rete­nue qu’elle conserve quand il s’agit de sen­ti­ments pénibles. Son style est tout en finesse, sa façon de dépeindre les per­son­nages pro­cède par petites touches com­por­te­men­ta­listes.  La construc­tion même du roman, com­posé de brefs cha­pitres dont cer­tains sont proches du poème en prose, tient du fili­grane.
Au fil du récit res­sortent des évé­ne­ments à la fois minus­cules et inou­bliables, qui ren­forcent l’impression que la vie a du bon, et de la beauté, envers et contre les épreuves qui peuvent par moments nous accabler.
C’est un roman qu’on lit avec plai­sir d’un bout à l’autre, y com­pris la page de l’achevé d’imprimer, pour incroyable que cela paraisse. De fait, vous y trou­ve­rez un texte rédigé par l’éditeur, Oli­vier Des­mettre, qui vous ren­sei­gnera d’une manière aussi sur­pre­nante qu’irrésistible sur sa mai­son d’édition, mais aussi et sur­tout sur le (défunt) chat de sa fille.
À lire et à par­ta­ger avec d’autres confi­nés, sans aucune restriction. »
lelitteraire.com 
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« Magistral, doux comme de la soie, La Mort et autres jours de fête  est la féérie des importances. Les fragments sont des éphémérides.
Marci Vogel cède la place à April. Voici l’heure des dires, des sous-bois, marée-basse. La mort encercle son coeur en peine. Son beau-père vient de mourir. N’ayez pas peur. Ici, pas de pathos mais l’inaugural recommencement. Nous sommes dans l’après. Lorsque le silence baisse les rideaux. Ce n’est pas le temps advenu du deuil. Il est trop tôt dans l’aurore. April se raccroche aux branches fébriles. Il reste des feuilles sur l’arbre de vie.
« La vie ne se repose jamais, cela dit. Elle continue à glisser dans le futur au moment précis où je suis à jour de mes tâches. Elle me ramène toujours dans le feu de l’action et je ne veux pas être dans le feu de l’action. Je veux juste que tout soit fait. »
Le printemps assigne les départs des siens. Que va-t-il se passer de par la naissance des bourgeons ? Lorsque le temps continuera son ballet jour après jour ?
April est véritable, bouleversante, lumineuse, tremblante encore.
Une année, un journal qui se voudrait perpétuel et sans contraintes. Elle est là, liée à Marci Vogel qui la guide dans ce kaléidoscope aérien, intime et vaste aussi.
April, jours de fête, l’existentialisme passerelle, l’hédonisme en photos journalières. Elle est souveraine, fascinante. Ses tragédies sont des leviers.
Magnétique, salvateur, La Mort et autres jours de fête est stupéfiant de justesse et de magnanimité. »
Evlyne Leraut
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« J’ai lu La Mort et autres jours de fête écrit par Marci Vogel et traduit de l’anglais (États-unis ) par Marie Chabin, paru aux éditions Do en mars 2020. C’est l’histoire d’une jeune femme entre 25 et 30 ans qui se prénomme April et qui habite Los Angeles. April perd toujours ses proches en avril. Cela n’a pas de sens. Le printemps annonce le renouveau, la renaissance de la nature. C’est en hiver que la mort devrait rôder. April raconte une année de sa vie rythmée au fil des 4 saisons avec des va-et-vient dans ses souvenirs avec son beau-père qu’elle aimait tant. Elle nous parle des gens qu’elle aime et qui partagent sa vie, la famille et les amis sont au premier plan. April avance à tâtons avec ses doutes et ses hésitations notamment en matière de relation amoureuse; un double cheminement intérieur et extérieur, étapes incontournables pour panser ses blessures et aller de l’avant…
Un récit touchant et amusant. J’ai beaucoup aimé l’écriture et la structure du récit. »
les.livres.de.sati 
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« La Mort et autres jours de fêtes n’est pas un livre qui a fabriqué des images fortes dans mon esprit. Il m’a ému comme je regarde un vieil album de photos de famille, plein de clichés qui disent un miracle, celui du renouveau. Je me suis donc plutôt laissé prendre par l’ambiance, d’une chaleur ouatée. Ses mots sont de l’eau qui glisse entre les doigts, qui vous caressent et vous bercent. Il m’a fait le même effet que le récent Bleuets de Maggie Nelson.
À la fois badin et profond, il m’a enveloppé dans sa douceur, sa fragile lucidité. Pas d’histoire linéaire mais un carpaccio d’émotions qui avance par fragments, bribes, impressions et pensées diffuses. Dans une mélancolie presque rêveuse, Marci Vogel brosse des tableaux d’irréalité où le feu de peines est neutralisé par la langueur d’une journée qui débute, à l’image de cette splendide couverture où la réalité faite de palmiers géants nous assomme tout en laissant voir le ciel. On savoure les tableaux d’un Turner californien, où les couleurs palpitent dans la douceur de l’aube californienne, où ça vibre dans des bains de calme. Livre d’atmosphère où je me laisse porter par le rythme et la bizarrerie railleuse d’un souvenir. Comme une vague sereine qui m’emporte.
Un livre qui dit moins le deuil, encore une fois, qu’une façon de s’y confronter, en une philosophie de l’acceptation, l’écriture pour diluer tout ce qui peut se révéler pesant. On le lit comme un album photo sépia, un album en noir et blanc où les sourires diraient l’ironie, des sensations nébuleuses mais inoubliables.
On y fait l’expérience de la perte et du lien, rebattus par les rencontres et les disparitions. On doute, on hésite et on panse ses blessures avec des mots, du temps et des silences.
Un livre emballé dans une discrète solennité, qui a le charme des ambiances feutrées, de la pudeur des sentiments. Le temps de la vacance esquissé par des parenthèses attentives au sort de chacun, aux gestes et aux regards dans un assemblage de vignettes. Il suffit d’une phrase, d’une question et le temps s’arrête, suspendu aux souvenirs qu’on reformule. La voix évolue dans un bain de douceur où la légèreté vient neutraliser tout glissement vers le pathos. Délicate ironie envers l’existence qui est à elle-même sa propre ironie, absurde et magnifique.
Se laisser porter, se laisser traverser par de belles tragédies, plus conscient de l’endroit où nous sommes. On s’y love comme on s’y égare dans ces hivers californiens peuplés d’anges et de fantômes. Une façon de renoncer à la perfection, d’accueillir ce que nous sommes, ce que l’être humain a de plus vulnérable, de plus empathique. Un livre qui apaise les âmes. Un livre qui en révèle les éclats. Un livre pour être chez soi et se sentir bien. Un livre qui fait sa fête à la mort, cette montagne invisible qui nous écrase de son absurdité. Toujours avec le sourire. Un texte émouvant de délicatesse, qui célèbre la vie avec des moyens minimalistes. Bref, on aime le repos. »
L’Espadon Blog d’actualité, de critiques et chroniques littéraires
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Librairie Myriagone Angers
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« Gai, philosophique et attachant. »
Librairie Le Marque Page Choisy-le-Roi 
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« J’ai pris La Mort et autres jours de fête — « Death and Other Holidays » — de Marci Vogel, avec la traduction de Marie Chabin, dans la noirceur d’une librairie confinée, un peu au hasard.
J’avais aimé cette quatrième de couverture énonçant « le récit d’une année dans la vie d’April, succession d’instantanés qui dessinent un portrait émouvant avec une lucidité sincère, tendre, joyeuse. »
J’avais juste un peu d’hésitation avec ce mot « instantanés », ces textes courts qui s’enchaînent et peuvent parfois me couper dans l’élan à l’attachement, ou me laisser en suspens comme un exercice de style qui n’en resterait qu’à l’apparence.
Et bien, JOIE, absolument pas, ce fut donc le bonheur littéraire d’une rencontre fortuite, comme je les aime.
Nous sommes sur l’année 1998-99, avec ses quatre saisons. Toutefois nous sommes en Californie, la variation est légère entre la douceur automnale et la brume estivale.
L’auteure donne son rythme dès ses premières lignes, avec ce « Clic-Clac » du premier chapitre: « (…) elle disait qu’elle avait peur de perdre la tête, la mémoire, peur d’être effacée, alors chaque jour elle photographie quelque chose. »
Ce sont des moments d’une vie marquée par la disparition du beau-père: Wilson. Une mort qui fait écho à d’autres, une mort qui enclenche une résonance sensible pour April.
C’est étonnamment doux comme lecture, peut-être parce que ces souvenirs peuvent toucher tout(e) à chacun(e). Marci Vogel fait dans le « visible », le « palpable », des scènes quotidiennes que l’on peut effleurer nous-même. C’est un parfum dont on se souvient, une vieille voiture qui garde le charme d’un non-évènement, un geste qui s’en vient pour combler le vide d’une présence, présence que l’on devine bienveillante.
C’est un peu comme une boîte aux trésors cette Mort et autres jours de fête, on tire un mot comme « Comptoir », « Le lit de la rivière », « Récolte », puis un lien s’opère, un chemin se prend. Il y a comme du courage à vivre sa vie, à tout embrasser, à tout reconsidérer, à avancer avec les joies et les pertes.
April continue dans ce deuil, elle se souvient, retrouve ses ami(e)s, la famille, et dit l’hommage par une scène qui célèbre Wilson, mais qui célèbre surtout l’instant, le renouveau, ses faux-pas, ses interrogations, surtout ceux et celles qu’elle aime ou qu’elle a croisé un jour dans sa vie.
J’ai pleuré d’émotion en lisant le chapitre intitulé « Le diagramme des chiens », j’ai admiré la beauté fragile d’un jardin, j’ai assisté à des rencontres et vu la renaissance d’April par ces petites choses du quotidien, l’ouverture du cœur en quelque sorte.
Ce livre parle de la mort comme l’essence même de la vie; ces deux mots, « mort » et « vie », imbriqués l’un dans l’autre au sein d’un cycle qui ne s’interrompt que lorsque le souvenir n’est plus. Alors April se remémore, sans forcer, avec élégance et humanité.
C’était vraiment beau de lire ce roman qui pourrait faire penser à une suite d’haïkus ou à des plans-séquences « à la » Terrence Malick.
Cette histoire faussement fragmentée nous laisse l’espace pour approcher les personnages, leur donner forme et prendre en densité au fur et à mesure que l’on apprend à les re-connaître.
J’ai donc humé l’air californien en écumant les chapitres, j’ai suivi les vagues émotives d’April, loin de tout pathos, j’ai surfé sur les évocations sensibles des personnages, puis j’ai vu April prendre la tangente sur l’échangeur vertigineux de la vie.
Coup de ❤️ made in Life. »
Librairie Le Grenier Dinan Fanny Nowak
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« Un beau roman simple et tendre qui touche au coeur. »
Nouvelle librairie Sétoise Sète
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« Un tour de force… Composé de superbes vignettes… Death and Other Holidays est brut, honnête et d’un humour noir. La prose serrée de Marci Vogel se lit comme un journal intime par son immédiateté, capturant les rouages intérieurs de l’esprit d’April, et parle au jeune adulte plein de larmes que nous sommes tous. »
Arkansas
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« Marci Vogel construit, avec légèreté et les yeux clairs, un monde vibrant de famille, d’amour et de perte. Habile et charmant… le tout porté par une voix qui tremble entre l’audace et la vulnérabilité. »
Aimee Bender écrivaine
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« Livre rare qui traite le deuil implacable et banal avec humour et pathos et sans une once de sentimentalité… C’est une œuvre réaliste dans un monde irréel. Avec une tendresse sans pareille, elle reconnaît nos célébrations de la vie comme des efforts héroïques pour penser littéralement à autre chose. »
The New Republic
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« Magnifiquement conçu et magnifiquement exécuté. Marci Vogel est une artiste qui maîtrise parfaitement ses moyens. »
Percival Everett écrivain
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« Marci Vogel maîtrise dans l’art de planter des graines improbables — les cendres d’un être cher, des mots fertiles comme Petaluma — et de les faire pousser dans un jardin étrange et magnifique. »
Rivka Galchen écrivaine
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« Poignant et émouvant… C’est le genre de prose qui peut vous faire pleurer, mais par sa beauté lyrique et ses tournures de phrase. »
Full Stop
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« Death and Other Holidays équilibre brillamment humour et colère, tristesse et beauté. Les sujets de Marci Vogel sont peut-être le chagrin et la mort, mais son écriture reflète la vie telle que nous la vivons, la vie avec ses nombreux équilibres, complexes et inaperçus. »
NPR
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« It will come as no surprise to readers of Marci Vogel’s Death and Other Holidays that her first book, At the Border of Wilshire and Nobody, was was a work of poetry. The opening stanza of one poem in the collection, “The Mapmaker Is Revealed to Be a Woman” – a marvelous title if ever there was – reads:

We were navigating the sad, pulling branches off trees with chainsaws

& bulldozing trunks. Startled birds

did not know where to go in the chaos.

Her most recent work, Death and Other Holidays, however, is a novella. A novella that could easily be described as being about navigating the sad. Despite the centrality of death to the book, its tone is more poignant and affecting than mournful and depressing. It’s the sort of prose that may make you cry (at least it made me cry) but over its lyrical beauty and spot-on turns of phrase rather than the tragedy of what has taken place. Indeed, Vogel portrays death with what often seems a light touch. Here, for instance, is the way the protagonist notes that her father committed suicide: “He hanged himself the year I turned sixteen. He left me his Datsun B210 hatchback, and it was months before I learned to operate the clutch without stalling.” Months that were, no doubt, spent navigating the sad, but which are left to the reader to imagine: no further detail provided. Her style is spare and unaffected, often with a dash of wry; no superfluity here. Both narration and dialogue come off as conversational, casual, off-handed, so natural as to be effortless. Yet as Mark Polizzotti notes in his outstanding book Sympathy for the Traitor, “Even . . . snatches of natural-sounding dialogue . . . are the product of many weighed choices, of phrasings discarded, reinstated, and discarded again. Making something look effortless is hard work.” Although Polizzotti is writing, here, of translation, the effort required in order to render fiction from one language into another, his statement holds equally true for monolingual creative writing, be it poetry or prose.
The protagonist of Death and Other Holidays, the vernally-named April, has recently lost Wilson, her mother’s second husband, with whom she had what was clearly a deep and genuine relationship. She narrates for us one calendar year from the time from his death, from Spring 1998 to Winter 1999; the book is divided into four sections of a season each. And thus, it is Spring when we meet April in her cruelest month, coming to terms with her recent loss. “[A]nyone I’ve ever known who’s died,” she says, “they died in the Spring.” Over the course of this season, April provides small snapshots offering glimpses into the type of man Wilson was, simple vignettes, stripped of detail, chronicling everyday life. “Wilson’s family were Petaluma poultry farmers, which is how Wilson learned to candle an egg, see if it was viable”. She recalls her stepfather with constant and understated affection, revealing the intensity of their emotional bond while eschewing the mawkish.
Here is a stanza from Vogel’s poem “Studying Abroad in the Country of Love”:

When I was a girl, I had a crush on Lincoln, all sad eyes and stooped shoulders. I thought I could heal him, heal the whole country of sad.

In Death and Other Holidays, it seems to me, April navigates the sad but also unconsciously heals it over her four fin-de-siècle seasons. This she accomplishes not by burying it, or via epiphanic moments and symbolic acts providing “closure” but simply by carrying on inexorably, like time.
One of many finely crafted aspects of this novella is its hazy yet undeniable locatedness. While not emblematic of Los Angeles with the intensity or granular specificity of Issa Rae’s Insecureor Jonathan Gold’s restaurant reviews, Death and Other Holidays embeds itself deeply in Los Angeles throughout. April, for example, works as a “curatorial assistant” at LACMA, “…the county museum, which sounds more glamorous than it is.” On her lunch breaks, she often “take[s] a walk around the park, look[s] at the tar pits, all the dinosaurs stuck in the black, sticky ooze.” She lives half an hour from the beach and goes to Ballona Creek and Solstice Canyon. LA is not an ever-present character, but a cogent backdrop, reliable and cohesive, providing touchstones (e.g. the See’s factory on La Cienaga) for readers familiar with the landscape and texture for those who are not. Rather than winks to Angeleno insiders that leave others out in the cold, Vogel provides a window through which everyone can glimpse April’s world on both emotional and geographical levels.
The book won the 2018 Miami Book Fair / de Groot Prize, which the back-cover notes is “the only American literary award honoring the novella” and might push the envelope of what we tend to think of as a novella. Each season is divided into chapters (for lack of a better word); some are several pages, others six or seven lines. And at times it seems that tabs and line breaks are the only thing differentiating them from prose poetry, the sort reminiscent of William Carlos Williams. Here, for instance, is the chapter entitled “Space” in its entirety: “After Wilson died, my mother started sleeping on his side of the bed so she wouldn’t see the empty space where he used to be. He always took the left, like where your heart is inside your body, farthest from the door. It was late one Sunday morning when I walked in and saw her sleeping there.” The title “Space” functions as a little capsule of polysemy: it may signify the void left by the fact that Wilson is no longer around; the place of honor that was reserved for him; even the space between April and her mother, who seem not to speak of his death, to each mourn in isolation. This is the case with nearly every chapter title: they refer to a concrete object or issue in the story, but also resonate on a deeper metaphorical level (or three) and struck me as tremendously thoughtful, as literally painstaking. Clutch, By Accident, Balance, Anchor, Patrimony, Dark Room and Rest Stop are just a few of many examples.
While Spring, for April, is the season of death, her Summer opens with resurrection, via a reflection on June bugs, “which don’t show up until July.” April’s best friend Libby has a dog named Argos who “snaps at them until they fall on their backs. Then he paws them right-side up and they fly away like they were never dead.” Throughout the season, April’s romantic life (if not “love” life) has something of a resurrection as well; she dates men including “Math Man” and “Leaf Man” while seeming to remain detached, not aloof, simply not invested. “Wilson told me once that in every couple there’s always one who loves the other just a little bit more. ‘Don’t worry, April,’, he said, ‘you’re the image of your mother. It won’t be you.”
Winter is surprisingly cold in Los Angeles, “those old stucco buildings are constructed like Lego sets, no insulation and no weather stripping.” But rather than hibernate in this season, she grows. April makes recipes out of Sunset Easy Basics using vegetables from the garden in “Rooted” and may put down a few emotional roots of her own as well. Literally and metaphorically, the season Is filled with not only ashes but seeds, things growing in addition to dying.
In the end, Death and Other Holidays is reassuring, both to readers and April, who find solace in its solid, tangible realities. The concrete presence of pick-up trucks and See’s Candy, rhubarb and garbage disposals (with their “familiar sound of spoons grinding up”) is comforting, as is the notably freeing lack of technology. Only at the end of Winter, when we are, of course, on the brink of the what was called Y2K, is the encroachment of the digital world hinted at. In the very last chapter, April hears a report on National Public Radio about a “tiny instrument…called a Global Positioning System. Apparently…these satellites in the sky…figure out all the math and then tell you where you are. I don’t know how this would help a person, exactly. I already know where I am, and I’m not in Hawaii.” And while her much-needed vacation does not seem to be on the verge of materializing, there is a liberating sense of release in the aptly titled “Go.” »
Lisa Dillman
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