Bonne nuit mes doudous | Nikitas M. Papakostas

NIKITAS M. PAPAKOSTAS
Bonne nuit mes doudous
(Titre original : Καληνύχτα καλούδια μου)
Traduit du grec par Clara Nizzoli
72 pages / 12,50 € / Format : 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-46-7
Paru le 11 mai 2023
_
〈 Le livre 〉
Dans un petit village, Mario, quinze ans, épouse le jeune Fotis, futur prêtre. Elle donne bientôt naissance à un premier enfant. Un garçon. Ce qu’elle a fait ensuite est impardonnable. Elle y a pourtant trouvé joie et illumination. Alors elle a recommencé. Au début on l’a traitée de folle. Et puis on l’a appelée la Sainte Blanche.
« Certains trouvent Dieu et d’autres le perdent » est-il écrit dans ce livre.
Bonne nuit mes doudous dépeint la Grèce rurale avec un réalisme que ne contredisent ni l’ambiance mystique ni l’atmosphère surnaturelle dont il est baigné. Cette histoire pleine de folie et de superstition, non dénuée d’ironie vis-à-vis de la religion et de son opportunisme, oscille sans cesse entre une description brutale du quotidien et l’incursion d’éléments fantastiques.
Derrière son titre faussement naïf, c’est un conte cruel, à mi-chemin entre les motifs d’Alexandros Papadiamandis et ceux d’Edgar Allan Poe.
Il n’est vraiment pas à lire aux enfants.
_
〈 À propos 〉
« Bonne nuit mes doudous n’est certainement pas une histoire à lire aux enfants sages et elle n’augure aucun doux rêve. Il s’agit plutôt d’un conte cruel pour grandes personnes qui aiment être surprises et bousculées. Dans ce récit concis et percutant aux allures de conte gothique ou d’étrange parabole, l’auteur brise des tabous et nous les sert nappés d’effroi. Il invite aussi le lecteur à s’interroger sur le poids de la religion et l’obscurantisme au sein d’une communauté, et nous offre une gifle littéraire qu’on n’est pas près d’oublier. Nom d’un chien, quelle claque ! Un texte glaçant à lire absolument. »
La Petite Librairie Ars-sur-Moselle
_
« Bonne nuit mes doudous, à l’inverse de son titre mignon et cajoleur, est un texte qui se fait âpre, obscur, ambivalent. Au fin fond de la Grèce montagneuse du début de ce siècle, Nikitas M. Papakostas dévoile le quotidien rural occupé par le labeur et aveuglé par l’omniprésence religieuse. La concision des phrases, repliées, tendues par la précision du geste dans leur arc mystique, édifie une œuvre dense et intense occupée par un symbolisme noir. Comme si Miguel Torga avait fusionné ses Contes de la montagne à la beauté ténébreuse des récits de Mercè Rodoreda. Et venant de nous, citer ces deux noms qui font partie de notre panthéon, c’est pas rien. »
Librairie Myriagone Angers
_
_
« Un conte contemporain où religion et folie s’unissent dans une quête infinie de noirceur. »
Tram librairie-café Paris
_
« Un des meilleurs livres de cette année deux mille vingt-trois ne ferait-il pas moins de soixante-dix pages ? Il faut le croire puisque Bonne nuit mes doudous, premier ouvrage de l’auteur grec Nikitas M.
Papakostas, est un pur nectar. S’il peut se présenter comme le roman d’une ruralité somme toute ordinaire et ancrée dans un certain réalisme, Bonne nuit mes doudous, loin de la tendresse que son titre pourrait préfigurer, finira par tremper complètement dans une certaine forme de symbolisme, et une atmosphère proche du gothique. Celles et ceux qui ont pu avoir le bonheur de lire La Mort et le Printemps de Mercé Rodoreda connaissent l’ambivalence qui peut habiter ces récits à la frontière d’un certain monde. On retrouve ici une atmosphère comme brumeuse, des superstitions, une société dévote, et toutes les dérives qui peuvent en découler, sur les corps comme les esprits. On ne veut trop vous en dire, au vu de la brièveté (non moins efficace !) du récit.
En définitive, et sans qu’il n’y ait jamais, ô grand jamais, des tendances horrifiques dans le livre de Papakostas, il pourrait tout à fait parler aux amateurices des films d’Ari Aster (la folie religieuse de Midsommar et son inversion des valeurs) et Robert Eggers (la brume flottante et la forêt sombre de The Witch). Quelque chose en lui qui tient de ces récits bardés de traditions, ferventes frayeurs, destins tragiques, et maléfices rampants.
Si Bonne nuit mes doudous donne l’impression d’être pour un public restreint, on finirait par vous dire que vous devez toutes et tous y plonger les deux yeux, des amoureux·ses de thriller, aux grand·es lecteurices de littérature dite « blanche », amateur·ices ou non des atours les plus noirs et précieux. Merci aux éditions do ainsi qu’à la traductrice Clara Nizzoli pour ce texte que l’on relira pour sûr avec délectation. »
Librairie Fracas Lorient
_
« Bonne nuit mes doudous est court roman beau et cruel, qui laisse le lecteur se perdre entre stupeur et fascination. »
Julien Delorme lecteur
_
« Les éditions do nous interpellent souvent avec cette pertinente question, publiez des livres, pour quoi ?
Pour que des images incandescentes s’impriment inaltérablement sur nos rétines. Voilà la réponse que je pourrais faire après avoir lu ce très court et bouleversant texte, Bonne nuit mes doudous, de Nikitas M.Papakostas, magnifiquement traduit du grec dont on lit si peu de choses, par Clara Nizzoli. Ce texte fait partie de ceux qu’il faut lire avec de plus en plus de lenteur, de retenue, afin de faire durer cette incroyable densité qui contraste avec l’extrême concision de la narration, telle la lumière violente sur la campagne grecque, lumière du soleil, lumière des esprits, lumière de Dieu. Car Fotis est prêtre, un jeune prêtre qui a proposé aux parents de Mario, quinze ans, de devenir son épouse et en même temps, la Papadia, la femme du Papas, une place enviable… Mais Mario a quinze ans, Mario ne connaît de la vie et de la mort que ce que les animaux lui en montrent, que ce que ces parents taiseux laissent deviner, du sang, des os et beaucoup de silence. Alors dès qu’on tente de la déguiser en femme nubile, en mariée grotesque, dès qu’on la projette violemment dans ces rôles dont elle n’a jamais rêvé, Mario dérape, diverge, bifurque. Elle écoute les voix dans les montagnes qui lui disent ce qu’elle doit faire ; se débarrasser d’un nouveau-né comme on le ferait d’un chaton, parler à un cheval mieux qu’à un homme, tenter par tous les moyens d’échapper à une histoire qui n’est pas la sienne, mais surtout devenir ce qu’elle est, ne pas s’en écarter.
Ce texte est d’une beauté rare, précieuse, mais également un texte dur, dérangeant. Il n’explique pas, il ne juge pas, il raconte, il dit. D’une précédente lecture dans ce si beau catalogue je garde un petit nuage tenu en laisse au bout d’un long fil. Avec Bonne nuit mes doudous, au centre de mes synapses inquiets, une ligne rouge sang fend désormais un champ jaune…
Une raison amplement suffisante pour continuer… »
Cécile Douyère-Corallo La librairie volante
_
Lu et aimé par l’étrange librairie Obscurae Strasbourg
_
Lu et aimé par Jérôme Leroy écrivain & lecteur
_
Coup de cœur de la librairie La Bicyclette bleue Paris
_
« Un beau récit hypnotique mêlant paysages de l’âme, superstitions féroces et forces primitives de la nature. »
librairie La Madeleine Lyon
_
« Bonne nuit mes doudous dépeint la Grèce rurale avec un réalisme que ne contredisent ni l’ambiance mystique ni l’atmosphère surnaturelle dont il est baigné. Cette histoire pleine de folie et de superstition, non dénuée d’ironie vis-à-vis de la religion et de son opportunisme, oscille sans cesse entre une description brutale du quotidien et l’incursion d’éléments fantastiques. Un superbe récit excellemment traduit ! »
Michel Volkovitch écrivain et traducteur (du grec)
_