Traduit de l’espagnol (Colombie) par Gilles Wandel
136 pages / 16 € / Format : 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-58-0
Premier recueil de nouvelles
Paru le 11 mars 2025
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〈 Le livre 〉
Ces nouvelles traversent la Colombie, ses villes, ses villages, sa faune et sa flore. Elles donnent voix à ses habitants, contraints d’affronter l’adversité et la violence. Sous un soleil de plomb, ils suffoquent, survivent, brûlent de désir, et trouvent souvent refuge dans la volupté des sens.
Une extraordinaire poésie imprègne ce recueil que son écriture, tour à tour sensuelle, percutante, légère, émouvante, rend intimement colombien et profondément universel.
Premio Nacional de Narrativa Elisa Mújica.
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〈 À propos 〉
« Une amie colombienne me dit que Laura Ortiz Gómez est LA meilleure écrivaine colombienne contemporaine. »
Juliette éditrice
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« Neuf nouvelles pour raconter une Colombie des marges où s’entremêlent, dans une étreinte intense, Eros et Thanatos, violence et politique, humains, animaux, forêts… Une nouvelle voix puissante comme un torrent, d’une grande force évocative et extrêmement maîtrisée ! Magique ! »
Mario L’Harmattan Librairie Internationale Paris
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Adoré par la Librairie Le Rideau rouge Paris
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« Teinté d’une atmosphère terriblement fiévreuse, le bien nommé Coup de chaud mêle avec subtilité poésie, étrangeté, sensualité et violence. Il nous propulse de façon déconcertante dans les tréfonds de la Colombie. Dans ce premier recueil foisonnant qui dénote par sa langue crue et viscérale, Laura Ortiz Gómez nous entraîne aux quatre coins du pays dans le sillage d’une galerie de laissé(e)s-pour-compte, aux histoires et aux tonalités fort différentes. Servies par une écriture acérée, rythmée et féconde en images, ces nouvelles percutantes dépeignent l’âpre réalité sociale du pays et abordent des motifs aussi variés que l’amour, la vengeance, l’exil, la transformation ou la mémoire, laissant entrevoir toute l’habileté narrative de l’autrice. Mue par la volonté de redonner une présence palpable à ce peuple d’oublié(e)s, elle sonde les plaies béantes qui jalonnent l’histoire sud-américaine, minée par la corruption, le narcotrafic, les conflits armés, l’exploitation des ressources naturelles ou encore le génocide culturel des autochtones.
J’ai été happé par ces histoires d’une grande humanité qui nous plongent dans les entrailles de cette Colombie en effervescence, aussi tourmentée que majestueuse. Il est bien difficile de se départir de la sensation complexe et intense qui nous envahit à mesure que les récits se succèdent. »
Léo Librairie La Géothèque Nantes
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« Laura Ortiz Gómez nous transporte en Colombie, dans la montagne, dans la forêt, dans un village à l’heure de la sieste ; ses personnages sont animés par la rage du désespoir, par une sensualité qui les tiraille. Le désir est puissant, sous-jacent, partout la pulsion de vie l’emporte sur la pauvreté, la violence, l’indifférence. La langue est splendide, tout est intense dans ce texte colombien. Une pépite. »
Marion Librairie Le Vent délire Capbreton
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« Entrer en un pays.
C’est, une fois refermé Coup de Chaud, premier livre de Laura Ortiz Gómez, le sentiment puissant qui nous enveloppe. Celui d’avoir au gré de neuf nouvelles où poésie, violence et sensualité s’entremêlent de façon magistrale, traversé et vécu la Colombie depuis ses territoires les plus enclavés, d’en avoir saisi l’essence profonde, l’intense complexité.
Neuf nouvelles donc, où les histoires d’amour et d’exode succèdent aux histoires de vengeance, de métamorphoses, de mémoire, le tout exsudant d’un substrat colombien semble-t-il éternellement terreux et sanglant.
Des rives du río Cauca à Cali, du sud amazonien au nord caribéen, des populations afro-descendantes dont la subsistance repose sur l’orpaillage aux communautés autochtones cernées par la présence des groupes paramilitaires et des guérillas en passant par la banale misère sociale transmise comme un patrimoine génétique aux perdants d’une histoire coloniale à la violence inouïe, Coup de chaud nous promène aux quatre coins du pays en plantant loin dans la terre ses lignes acérées à la poésie étrange et menaçante.
Laura Ortiz Gómez, tout en composant une grande galerie de personnages aux histoires et aux tonalités très différentes, aussi divers que peut l’être la réalité sociale d’un pays fracturé par la corruption, le conflit armé, le narcotrafic, l’extractivisme et le génocide culturel, parvient à donner à l’ensemble une grande cohérence : celle de textes centrés sur les plus déshérité·es voués à redonner à ceux-ci une voix, une présence, des capacités de vengeance et de réparation. L’autrice explore les béances de l’histoire sud-américaine dans une langue pleine d’images et de sensitivité, sensuelle jusqu’à la moelle sans jamais tomber dans l’évidence ni la redite.
Car l’on est frappé à la lecture de chacun de ces textes par l’inventivité d’une langue qui sait être crue et directe comme coupante et opaque, à l’image d’une lame antique déterrée des tréfonds d’un fleuve sans rive. Une forme de réalisme magique émerge, qui convoque les puissances telluriques, rappelle les esprits ensevelis des divinités autochtones, la puissance du cosmos qui attire et broie en son centre tout destin. Tout grouille, rampe, se délite et se reforme ; les phrases, dans leur rythme syncopé aux contours nets, ne rechignent jamais à frayer avec les bords de l’entendement. Quelque chose passe en permanence dans Coup de chaud, et l’on ne sait si c’est la mélancolie pure ou la beauté pugnace d’un univers que la folie libérale et l’appât du pouvoir s’acharnent à dépiauter siècle après siècle. Ce recueil invoque et réveille autant un peuple, celui des oublié·es d’une terre, que la terre elle-même, contrée luxuriante et majestueuse surplombée par l’abîme sans fond que représente l’appétit carnassier de ceux qui colonisent et pillent sans fin.
À l’instar d’Alejo Carpentier en son temps, et de Gabriela Cabezón Cámara et Dahlia de la Cerda aujourd’hui, Laura Ortiz Gómez gagne instantanément ses lettres de noblesse, en mêlant dans une langue habitée à l’extrême beauté et révolte pour évoquer son pays aux contours si tortueux, à l’histoire si tourmentée. Poésie et enfer réunis, sérénade et requiem fondu dans un même creuset pour un monde mort dont les fantômes tiennent debout. »
Librairie Myriagone Angers
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« J’ai dévoré Coup de chaud.
Naissance d’un veau m’a tant éblouie que je l’ai lu une seconde fois, puis une troisième et pour finir j’ai recommencé le livre au début, non par inquiétude d’avoir loupé quelque chose mais pour m’en délecter davantage. Beaucoup de grâce et d’humanité. »
Anne Roussel
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« Transportée — dans tous les sens de ce mot ! »
Karin Serres
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« J’ai pris la mauvaise habitude d’avoir un coup de foudre dès la première nouvelle d’un recueil. Là, il aura fallu que j’attende la troisième, que je découvre « Mingus l’ardent », pour me sentir pleinement embarquée dans Coup de chaud, ayant eu l’impression de saisir le cap vers lequel cherchait à me mener Laura Ortiz Gómez. Et à partir de ce moment, j’ai bien peiné à lâcher ce recueil dont la puissance monte crescendo, jusqu’aux deux dernières nouvelles, « Un très joli taureau » et « Naissance d’un veau », complètement bouleversantes et déjà relues.
À travers ce recueil de neuf nouvelles, c’est une Colombie des marges et des villages, éloignée des cartes postales, que l’autrice présente. Où nature, légendes, sensualité et violence s’entremêlent. Où la vie écrase les personnages, qui tentent malgré tout de survivre. Où le poétique se marie au plus trivial. Où les hommes, les femmes, les enfants semblent baignés de solitude. Coup de chaud dénote la grande maîtrise narrative de Laura Ortiz Gómez. Quant à l’écriture, elle secoue et saisit, vibrante de modernité. Pour un premier recueil, c’est tout de même assez impressionnant. Une voix latino-américaine à suivre, sans aucun doute. »