Un amour | Madeline Roth

MADELINE ROTH
Un amour
88 pages / 13 € / Format : 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-60-3
Paru le 13 mai 2025
< Le livre >
C’est une histoire d’amour qui dure des années, dans laquelle elle aime plus que lui. Il porte des chapeaux, il est un peu artiste, il connaît toute la ville. Il vient, il repart, il revient, et elle, elle s’accroche. Tant pis pour les silences et les rendez-vous manqués : elle est amoureuse. Elle n’analyse rien, elle cherche peut-être seulement à comprendre, mais elle ne comprend rien, et ça lui convient. Elle, elle aime.
Alors, malgré tout ce que les gens pensent, c’est une histoire d’amour.
< Extrait >
« Alors que je bataillais depuis plus d’un an avec l’écriture d’un roman, l’évidence m’est apparue, une après-midi de mai : c’était toi le sujet, c’était sur toi qu’il fallait écrire. J’ai longtemps pensé que j’écrirai sur toi une fois cette histoire terminée, parce qu’alors, je n’aurai plus que ma peine, des souvenirs et cela te ferait un tombeau. Mais cette histoire ne se termine pas. Ou plutôt, elle se termine mais elle recommence toujours. Un jour, je t’ai croisé dans la rue, je ne t’avais pas vu depuis plusieurs mois, et tu m’as dit : nos peaux se reconnaissent. Alors c’était ça, une histoire de peaux ?
J’ai écrit ces quelques lignes un jour et puis plus rien pendant des mois. Beaucoup de choses ont changé. Tu es parti vivre à Paris, où tu es resté presque un an, et maintenant tu vis à l’autre bout du monde. Au début on s’écrivait presque chaque jour, maintenant moins. Il reste des jours où on va beaucoup s’écrire, et puis des jours blancs. Mais tu n’es plus là. Et je ne sais plus où j’en suis. Je ne sais plus si c’est une histoire qui continue. Je t’ai écrit une longue lettre l’autre jour où je te disais que j’étais perdue, que je me demandais le sens de tout ça. Tu m’as répondu que tu avais besoin de temps pour me dire les choses. Quand ton mail est arrivé, j’en ai pleuré. Je l’ai imprimé et depuis il est dans mon sac. Je ne le relis presque jamais mais je connais tes mots par cœur. Et j’ai besoin de l’avoir avec moi. »
< À propos >
« Ce texte n’est pas une simple histoire d’amour. C’est l’amour, dans toute sa complexité. Celui qui dure, qui vous chamboule, qui vous laisse avec cette question obsédante : pourquoi lui ?
Madeline Roth écrit l’attente, la passion, le manque avec une justesse bouleversante. Elle ne cherche pas à expliquer l’amour. Elle le donne à ressentir. Et dans ses mots, il y a quelque chose d’universel. On s’y reconnaît. On y retrouve nos failles, nos souvenirs, nos élans.
Ce que j’aime chez elle, c’est cette façon de mettre des mots sur ce que l’on n’ose pas toujours dire : aimer trop, aimer seul, aimer longtemps. Et cette question suspendue qui traverse tout le texte : Vaut-il mieux aimer ou être aimé ?
Un texte court, mais profond. À lire d’un trait. À relire en silence. »
cinevorace
« Elle l’aime. Il ne l’aime pas. Mais elle l’aime quand même. Comment est-ce possible, et en a-t-elle le droit ? Dans un texte d’une délicatesse infinie, Madeline Roth continue son travail de recherche d’elle-même, c’est-à-dire d’une femme d’aujourd’hui, avec ses désarrois, ses bonheurs, ses questions, ses choix, sa liberté. De l’auto-fiction, oui, mais qu’elle arrive à transcender par une attention minutieuse aux petits battements du cœur et aux grandes bourrasques du sentiment. La mélancolie faite texte. »
Librairie Le Haut Quartier Pézenas
« C’est l’histoire d’une femme qui regarde la vie à travers la buée, à travers le flou, dans le reflet du temps, le sien, qui vibre et palpite. Elle ne respire pas assez ou pas vraiment, elle ne dit pas elle écrit pour prononcer. Pourtant elle aime, le passé, la vérité d’avant, elle s’en souvient en murmurant. Alors quand elle le croise, quand elle touche sa peau, qu’il baisse son pantalon sur ses chevilles, qu’elle ressent la force de sa présence au monde, elle l’aime instantanément car il l’augmente. Dans un texte court qui se suffit à lui-même Madeline Roth offre de très belles pages sur l’amour… peu importe qu’il se partage ou qu’il s’enfuit, elle le ressent, elle l’énonce dans les blancs les espaces les vides qu’il a laissés tout autour de lui et si elle avait la voix des silences elle hurlerait qu’elle est toujours en vie. Mais elle est un être d’encre, elle écrit la beauté et elle en tapisse le souvenir. C’est beau comme un chant d’oiseau, LIBRE. »
Librairie Papiers collés Draguignan
Librairie Port Maria Quiberon
« Un amour, c’est un court roman qui comme son titre l’indique raconte un amour. Un amour partagé à parts inégales, mais un amour quand même. Parce qu’aimer c’est aussi accepter que l’autre n’aime pas de la même façon, pas au même rythme, pas avec le même langage. Ce n’est pas un amour à sens unique mais un amour qui fait sens, un amour qui bouleverse, un amour qui marque.
Madeline sait que j’avais eu quelques réticences avec son texte précédent mais ce nouveau roman est juste magnifique, j’ai eu envie de souligner plein de phrases, je me suis dit que j’aimerais savoir dire l’amour comme ça. Ce quelque chose d’indéfinissable et qui nous étreint le cœur, for ever. »
Lisa Balavoine
« Il y a des amours à sens unique, Madeline Roth en avait évoqué un dans son précédent roman Avant le jour, qui m’avait beaucoup plu. En quelques pages, de courts chapitres déshabillent un autre amour, cette fois l’amant n’est pas marié, il est juste libre, d’une liberté qui ne peut s’accommoder de la conjugalité, de projets d’avenir, de projets tout court. Il est un Indien quand elle est une classique. Il ne mange pas à heure fixe quand elle dîne à 19h. Il part au bout du monde quand elle vit dans la même ville depuis toujours.
À petites touches, Madeline Roth esquisse la beauté de l’inachevé, la vérité d’un amour qui s’impose à sa narratrice, la fusion des peaux et des corps, la persistance du sentiment quand tout et tous vous conjurent d’abandonner.
Un petit bijou doux-amer. Une écriture qu’on n’oublie pas. »
Agnès de Clairville
« Je viens de refermer Un amour de Madeline Roth. Nous y voilà. Elle m’a transportée. Dans une autre vie, un autre corps, un autre cœur. Au creux de son univers impitoyable. De tendresse, de frissons, de caresses, de douceur, de nostalgie lucide, de mots-abandon tout en pudeur… De l’amour, comme état de fait, elle s’empare, lui donne corps, battements, sensations — brûlure et douleur comprises —, puis le dissèque et le ressuscite, enfin, pour en faire un compagnon de vie et de certitudes. De l’amour à sens unique, elle donne une définition unique. C’est une histoire d’amour. Oui, c’est un peu chagrin. Oui, on aimerait un happy end. Mais elle est plus intense que ça. Et à la différence de toi et moi, son amour ne tiendra jamais le premier rôle dans ce très mauvais épisode des amants pris en étau dans les mâchoires puissantes du temps-requin. Saison 1,2,3, etc. Elle échappera au défilé des médiocrités quand on s’aime mais qu’on ne le sait plus, parce que les gosses les parents les invités la vaisselle le compte en banque le caddie le corps vieilli les concessions les frustrations… ont peu à peu pipé les dés. Que les sentiments se sont planqués derrière le quotidien. Que les corps fatigués ont toujours une bonne excuse pour ne plus se mélanger, que les nuits fiévreuses d’autrefois sont devenues étrangement calmes. Son amour ne grignotera pas les miettes que le couple longue durée daignerait lui jeter. Amoureuse. Libre, elle aime comme elle respire. Et l’écriture est son oxygène.
Un jour, je suis entrée dans sa bulle et je n’en sortirai pas.
Un amour, c’est ça. Une inspiration. »
sev_se_livre
« Histoire simple : une femme aime un homme, il s’en va, elle écrit son amour pour lui. On est surpris par tant de beauté dans l’écriture, l’air de rien, à petites touches, à grands traits, en creux, en bosses l’autrice nous parle de cet amant tant aimé et l’amour est partout entre chaque mot, au fil des phrases, magnifique. On pourrait avoir l’impression d’être entré dans cette histoire par effraction et pourtant on s’y sent comme invité, bienvenu, aimé. C’est splendide. »
Fabienne Librairie Le Bruit des mots La Flèche
« Douce soirée en compagnie du nouveau livre de Madeline Roth.
Douce, vraiment ? Comment un si court texte peut-il chambouler autant ? Impossible de lire de façon fluide, j’avais sans cesse envie de noter des passages qui me touchaient au cœur et puis je me refreinais pour ne pas terminer trop vite. Enfin, je lui en voulais un peu, à lui, de sortir ses phrases toutes faites, sûr de son public, et incapable de la laisser se détacher de lui comme il aurait dû le faire depuis longtemps.
Madeline est une grande amoureuse, la narratrice l’est peut-être encore plus. Du besoin de coucher à l’écrit ce qui fait tant de mal et tant de bien à la fois… Se sentir être à travers la douleur de l’amour non (pas assez) partagé, écrire à défaut de pouvoir dire ce qui nous habite.
Les romances nouvelles générations caracolent en tête des ventes ces dernières années mais c’est ce petit bijou qui devrait plutôt bientôt s’échanger sous le manteau et à la tête des réseaux sociaux comme l’incarnation sublime et ultime de l’amour avec un grand A.
Je suis loin de l’expérience qu’elle partage avec nous et pourtant, à travers ses phrases courtes, qui nous transpercent telles des flèches de vérité, c’est comme si moi aussi je me languissais de cette relation qui n’existe plus vraiment qu’à travers la littérature.
Fixer une histoire sur le papier, la rendre vivante pour toujours, défier les sceptiques et continuer à aimer malgré tout sans pouvoir s’en empêcher, voire, en refusant de s’en empêcher.
Merci Madeline. »
Librairie La Pléiade Cagnes-sur-mer
« Comment s’accordent l’amour et la douceur ? À quel moment l’amour devient tendresse, habitude ou souvenir ? Un amour de Madeline Roth raconte cet amour qui s’éloigne, celui qui semble à sens unique, l’amour qu’on appelle à sa fenêtre, avec qui l’on rêve de danser quand on s’ennivre. Quelle photographie intime conserve t’on de l’amour qui s’échappe lentement, qui dans sa cœurse effrénée de l’ailleurs semble oublier l’essentiel : aimer en retour. Attendre et se satisfaire des quelques instants volés, des discussions qui s’éternisent après l’amour.
Madeline Roth tente de disséquer, de décrire et d’interroger l’amour porté, ce qu’il implique, ce qu’il induit et ce qu’il provoque dans la poitrine et au creux des reins. Qui est-on quand on est aimé.e ? Sommes-nous tout à fait la même ou une autre ? Qui est-on quand on aime, surtout ? Qui est-on pour le reste du monde quand l’essentiel n’est plus sous nos yeux ? »
Coralie Sécher
« On pourra écrire toutes les histoires d’amour rêvées ou fantasmées, celles qui déchirent le coeur comme on déchire des lettres, celles qui écrivent la passion comme un feu, une étreinte longue et incendiaire, celles qui se vivent au jour le jour, au long cours ou à la petite semaine. On pourra. Il y en a plein les cartons, plein les étagères et bibliothèques, plein les romances. Des histoires d’A. Mais comment écrire l’amour qui n’est plus et qui demeure, vivant, lumineux dans le sombre d’un soir, la caresse encore vibrante. Comment écrire la brûlure qui ne brûle plus mais ne s’éteint pas, l’étreinte des corps, d’un corps, la douceur des lèvres ? Ecrire comme on se déshabille, la saveur du souvenir passager, une histoire, un amour. Comment si ce n’est laissé faire les mots, dresser l’inventaire d’une vie agrandit, lumineuse où tout était dit sans être dit, écrit sans être écrit.
Telle des flèches, des moments douloureux et emprunts d’une immense tendresse, Madeline Roth nous amène dans l’histoire d’un amour. Mais est ce vraiment une histoire d’amour quand on ressort de son livre avec autant d’envie d’aimer, de se laisser aimer quitte à être chamboulée, touchée, quittée ? Est ce vraiment un amour quand tout est là ? Les mots. L’écriture. Les images superposées. Et l’histoire. Une histoire. Un amour. Un amour et cette envie de se sentir présente, vivant de savoir aussi bien aimer, aimer avec un grand A, d’écrire sur un papier quelques mots, prendre une photo et l’envoyer.
Et pour le souvenir d’une chanson d’amour, de la beauté du geste, l’écriture et la vie.
Merci. »
Sabine Faulmeyer
« Incandescent & paisible, est-ce seulement possible d’écrire comme cela ? Oui. Pour un résultat d’une grande beauté. Ce texte fait du banal une aventure. Il explore les détails majuscules, il s’en nourrit. Et nous avec. »
by.anne.karen
« Le style est épuré, vibrant. Il porte en lui cette sensibilité qui résonne et chamboule. Cette zone trouble où douleur et réconfort se mêlent. Ce récit s’inscrit dans cette lignée de textes courts capables de dire l’universel à travers l’intime. Sans prétention, ni grandiloquence, Madeline nous offre un miroir dans lequel chacun peut reconnaître ses propres errances sentimentales. Car qui n’a jamais attendu une réponse ? Qui n’a jamais aimé « trop » ?
Un amour nous rappelle que les plus belles histoires d’amour ne sont pas forcément les plus heureuses, mais souvent les plus vraies. »
Benoît Librairie Aux Feuilles volantes St-Paul-les-Dax
« Ce texte est une invitation à se nourrir de la vie, partout, tout le temps, dans le moindre interstice, du battement d’aile d’un oiseau à la caresse de l’être certes parti mais aimé. À offrir pour dire je t’aime ou pour partir, à vous de voir. »
Librairie L’AlternativeNeuilly-Plaisance
« Il est des questions plus essentielles et obsessionnelles que d’autres et celle-ci sous-tend l’entier roman de Madeline Roth : est-ce que tu m’as aimée autant que je t’ai aimé ? À ces amours qui nous avaient fait sentir si vivants et nous laissent perplexes, démunis. L’écriture et la sensibilité de cette écrivaine me touchent. Beaucoup de phrases ont fait écho. »
peggy.pigeon.24
« Un amour… tant de sentiments qui s’envolent, plongent, ressurgissent, déchirent, envoûtent… Madeline Roth revient sur une relation qui n’a pas duré mais qui a durablement marqué. Une rencontre aussi tendre que friable, laissant par-delà le temps qui passe le désir de n’en rien renier mais d’en accepter la finitude. Qui n’en est jamais vraiment une… Un texte sensible aux mots caresses. »
Anne Loyer