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GIORGIO DE MARIA
Les Vingt Journées de Turin
Titre original : Le venti giornate di Torino
Introduction de Ramon Glazov
Traduit de l’italien (& de l’anglais pour l’introduction) par Angela Calaprice
176 pages / 18 € / Format : 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-39-9
Paru le 7 avril 2022
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< Le livre >
Un détective passionné d’histoire décide d’enquêter sur le mystérieux phénomène survenu dix ans plus tôt, la grande « psychose » collective liée à une série d’horribles meurtres qui a affecté les habitants de Turin pendant vingt jours, ou plutôt vingt nuits.
Au cœur, et à l’origine, de ces mystérieux événements, il y a la Bibliothèque, née pour inciter les hommes et les femmes à s’ouvrir les uns aux autres, une collection misérable et effrayante de confessions, d’écrits et de manifestes, rassemblés par de jeunes individus étrangement propres et souriants, et conservés dans un sanatorium administré par une église. Pas de fiction. Aucune littérature. Des sujets populaires. Et tous ceux qui le souhaitent peuvent aussi aller lire ce qu’ils veulent…
Ce roman, dont l’intrigue est digne d’un parfait thriller, a d’étonnantes résonances avec la société contemporaine, en particulier son anticipation d’internet et des réseaux sociaux.
Publié en 1977 par Edizioni Il Formichiere, puis disparu des librairies, il fut traduit en anglais par Ramon Glazov et publié sous le titre The Twenty Days of Turin par W. W. Norton & Company, aux États-Unis, en 2017. Son succès outre-Atlantique provoqua sa réédition la même année aux éditions Frassinelli.
Il est traduit pour la première fois en français.
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< Extrait >
« Il ne faut pas s’étonner si une institution comme la Bibliothèque avait trouvé la place pour proliférer. Elle se présentait comme une bonne action, qui était née expressément pour inciter les hommes à s’ouvrir les uns aux autres. Ses concepteurs n’étaient guère que des jeunes gens : garçons bien habillés, bien coiffés, sans aucune trace de duvet sur un visage toujours rose et souriant. On aurait dit qu’ils étaient faits pour inspirer la confiance. Qui n’accorderait pas sa confiance à un jeune homme qui se montre joyeux, communicatif, qui vient sonner à votre porte et vous invite à discuter de tout et de rien, du sens de la vie, de la faim et de la misère qui règnent dans le monde ? Certes, le bruit courait que des forces obscures agissaient derrière eux, des organisations nationales et internationales assoiffées de vengeance à cause de certaines défaites qu’elles avaient subies récemment : mais qui pouvait croire à ces rumeurs face à ces jeunes gens qui vous regardaient toujours dans les yeux et vous tendaient la main ? »
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Spectacle de théâtre d’ombres conçu à partir du roman par Cora de Maria, fille de Giorgio de Maria
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< À propos >
« Le seul véritable et authentique roman maudit italien. »
Giovanni Arduino Le Diable est dans les détails l’histoire des Vingt journées de Turin
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« Une prophétie, un exorcisme, ou plus simplement une métaphore tragique projetée dans un avenir empreint d’actualité. »
Giorgio De Maria
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« C’est un livre écrit pour un monde différent. Et ce qu’il y a de plus troublant, c’est qu’il est approprié au nôtre. »
NPR États-Unis
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« Se solo mio papà avesse potuto immaginare il lungo viaggio che sta facendo il suo libro ! »
Cora De Maria
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« Fanta-thriller, non saprei come altro definirlo, ambientato nella mia città, con un finale inquietante ma aperto. Scritto nel 1977, venne praticamente ignorato, poi esattamente 40 anni dopo, venne riscoperto e pubblicato grazie anche ad una persona a me vicina. Era da un po’ che mi ero ripromesso di leggerlo, finalmente ho adempiuto alla promessa. Non sono assolutamente pentito della cosa, anzi….. »
Emanuele Signorelli
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« « Je ne me suis pas retournée pour regarder. J’avais eu assez d’émotions pour me promettre que je ne retournerais jamais plus à Turin ! »
Des assassinats, perpétrés durant vingt nuits dans le quartier historique de Turin, d’une grande violence où les corps semblent avoir été projetés après avoir tournoyé dans le vide. Deux liens semblent relier les victimes : l’insomnie, mais aussi la Bibliothèque (qui ne regroupe que des témoignages authentiques sous la forme de journaux intimes) véritable dépotoir des âmes. Alors quand le narrateur, un passionné d’histoire joueur de flûte à bec, se lance dans une enquête dix ans plus tard…
Le parallèle avec notre société est dans cette histoire aussi surprenant que glaçant. Autobiographies en pagaille consultables par tous, solitude, espionnage déguisé, répression s’infiltrent dans ce roman inquiétant ou hallucinations et psychose collective ont la part belle. La narration est très riche, le style soigné et les réflexions à la lecture sont foisonnantes.
Ce roman est précédé d’une introduction de Ramon Glazov, traducteur de l’édition américaine de 2017 qui a sorti ce texte des limbes. Les propos sur l’auteur et les conditions d’écriture de ce court roman permettent de l’apprécier encore davantage.
Fascinant ! »