« J’ignore ce qu’on éprouve quand on a un père violent, dément ou célèbre. Mon expérience se réduit à celle d’être le fils d’un homme malade. Et c’est cette évidence qui me fournit une raison pour écrire ce livre. Un livre qui m’a été imposé, qui n’est pas le fruit de la libre disposition de mon humeur, de mon talent ou de mon esprit. Comme écrivain, je suis toujours allé en quête de mes livres, je les ai approchés comme un chasseur approche sa proie. Mais ce livre-ci est venu à ma recherche, il m’a approché comme quelqu’un qui fait sa cour approche l’objet de son désir. Ce livre n’est pas une dette. Ce n’est pas une revendication. Ni même une offrande. Ce livre est une nécessité, une forme que je dois sculpter, un marbre auquel je dois arracher l’esclave qu’il a en lui pour m’en délivrer une fois pour toutes et pouvoir avancer. »
_
« Un apport différent et poignant à la littérature récente sur les fils blessés et les pères autodestructifs. […] Son écriture analytique acquiert une lucidité et une précision chirurgicales. »
Joaquín Pérez Azaústre La esfera de papel
« Cela faisait très longtemps que je voulais lire un livre des éditions do, dont le catalogue m’intriguait. C’est chose faite et c’était un éblouissement. L’auteur attend la mort de son père pour écrire sur lui. Un père qui est tombé malade à ses onze ans et qui n’a cessé de l’être ensuite. Un père alcoolique. Magnifique livre sur la maladie, la mort, la filiation, mais aussi l’écriture, j’ai lu jusqu’à tard pour le terminer. La langue est superbe. »
Madeline Roth écrivaine
_