N’entre pas docilement dans cette nuit paisible | Ricardo Menéndez Salmón

RICARDO MENÉNDEZ SALMÓN
Nentre pas docilement dans cette nuit paisible
Titre original : No entres dócilmente en esa noche quieta
Traduit de lespagnol par Jean-Marie Saint-Lu
184 pages / 18 € / Format : 13 x 20 cm / ISBN 979-10-95434-51-1
Couverture réalisée à partir dune peinture de Marlaine Bournel
Paru le 21 mars 2024
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〈 Le livre 〉
Qu’ont en commun une peinture chinoise vieille de 1300 ans, la poésie de Dylan Thomas, une célèbre note tirée du Journal de Franz Kafka et une scène du Feu follet, le film de Louis Malle ? La réponse se trouve dans la chambre où un homme agonise tandis que son fils, l’écrivain Ricardo Menéndez Salmón, cherche dans le dernier paysage que son père a contemplé une révélation qui n’existe peut-être pas.
  N’entre pas docilement dans cette nuit paisible est une offrande, une élégie et une expiation. C’est aussi la tentative de reconstruire une existence qui va vers la maturité, celle de celui qui écrit, à travers une existence qui s’épuise sans remède, celle de celui qui lui a donné la vie.
Comme Philip Roth dans Patrimoine ou Amos Oz dans Une histoire d’amour et de ténèbres, Ricardo Menéndez Salmón plonge dans les eaux de l’histoire familiale pour s’expliquer lui-même à travers les lumières et les ombres de son père. Le résultat est un texte qui parcourt les lieux de l’héroïsme et de la misère, de la bonté et du mépris, de la joie et de la maladie, et qui nous livre un document d’émotion retenue et d’ardente honnêteté.
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〈 Extrait 〉
« J’ignore ce qu’on éprouve quand on a un père violent, dément ou célèbre. Mon expérience se réduit à celle d’être le fils d’un homme malade. Et c’est cette évidence qui me fournit une raison pour écrire ce livre. Un livre qui m’a été imposé, qui n’est pas le fruit de la libre disposition de mon humeur, de mon talent ou de mon esprit. Comme écrivain, je suis toujours allé en quête de mes livres, je les ai approchés comme un chasseur approche sa proie. Mais ce livre-ci est venu à ma recherche, il m’a approché comme quelqu’un qui fait sa cour approche l’objet de son désir. Ce livre n’est pas une dette. Ce n’est pas une revendication. Ni même une offrande. Ce livre est une nécessité, une forme que je dois sculpter, un marbre auquel je dois arracher l’esclave qu’il a en lui pour m’en délivrer une fois pour toutes et pouvoir avancer. »
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« Un apport différent et poignant à la littérature récente sur les fils blessés et les pères autodestructifs. […] Son écriture analytique acquiert une lucidité et une précision chirurgicales. »
Joaquín Pérez Azaústre La esfera de papel
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« Une contribution puissante au roman du deuil, ce thème de plus en plus brûlant. »
Elena Hevia El Periódico de Catalunya
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« Menéndez Salmón est un des très rares auteurs epagnols qui continuent à respecter les origines européennes de notre littérature, au point que, à certains moments, il nous donne l’impression de lire un roman fin de siècle. Mais pas du XXe, du XIXe. Ce qui, même si on pourrait penser le contraire, est bon. Fichtrement bon. »
Álvaro Colomer Ara.cat
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« Un exercice de haute tension. […] Un livre émouvant, plein de moments qui vous obligent à lire dans votre propre intérieur […] Un stupéfiant exercice de sincérité qui donne le frisson […] À partir de postulats littéraires, philosophiques, artistiques ou de la communication, Ricardo Menéndez Salmón a écrit plusieurs des livres les plus passionnants de ces derniers temps dans notre littérature […] Il sera difficile de voir apparaître un livre de ce type dans le spectre littéraire. Un livre qui vous marque d’une manière profonde. »
Ramón Rozas Diario de Pontevedra
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« Une longue conjuration, comme un poème extraordinaire […] Un des narrateurs qui a la plus grande densité et la plus grande vigueur stylistique des lettres espagnoles actuelles […] Un effort exceptionnel pour exprimer le moi existentiel du sujet parlant à partir de faits avérés, personnels, intimes. […] Il y a dans ces pages, qui se lisent comme si elles touchaient par moments une de nos terminaisons nerveuses, un chant qui est aussi un chant à la bonté. »
José Luis Argüelles La Nueva España
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« Cela faisait très longtemps que je voulais lire un livre des éditions do, dont le catalogue m’intriguait. C’est chose faite et c’était un éblouissement. L’auteur attend la mort de son père pour écrire sur lui. Un père qui est tombé malade à ses onze ans et qui n’a cessé de l’être ensuite. Un père alcoolique. Magnifique livre sur la maladie, la mort, la filiation, mais aussi l’écriture, j’ai lu jusqu’à tard pour le terminer. La langue est superbe. »
Madeline Roth écrivaine
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Librairie Le Silence de la mer Vannes
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les-notes.fr
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